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La fin d'un règne qui bouleverse nos sociétés

Il était 13h40 lorsque j'ai reçu un texto d'une amie. J'étais dans le métro en route vers le travail lorsqu'un énorme frisson m'est traversé le corps : la Reine est morte. Dans un monde imaginaire, on la croyait immortelle, mais la réalité est autre chose.



La Reine Élisabeth II (1926-2022)


Un choc


Je tiens à souligner que je ne suis pas monarchiste. Je crois fondamentalement et historiquement que toutes monarchies qui soient sont des institutions digne d'un conte de fée pour adultes mélangé d'une espèce de mafia légale qui est contre les droits de l'homme. Rien n'empêche, mordu d'histoire que je suis, j'étais triste de la disparition d'Élisabeth II. J'ai vécu, de manière plus rapide et moins souffrante un troisième deuil, comme si ma grand-mère serait morte deux fois. Le fait que la Reine Élisabeth II soit tombé malade depuis la mort de son feu mari le Duc d'Édimbourg, m'a rappelé la même situation lorsque ma grand-mère était tombé malade peu d'années après le décès de mon grand-père.

« C'est la fin de la génération silencieuse qui s'éteint silencieusement.»

La reine du Canada, en 2010


Un deuil national peu affirmé


En blague, j'ai demandé si je pouvais avoir congé pour la journée lorsque j'ai appris la nouvelle. Évidemment je n'ai pas eu le droit. En écrivant ses lignes, je suis scandalisé. Je suis scandalisé, car la monarque était la Reine du Royaume-Uni, mais aussi de notre beau pays, le Canada. Elle était sur le trône canadien pendant 70 ans. De plus, 90% des Canadiens ne l'ont connu que cette dame sur le trône. Nous payons des taxes et des impôts pour cette institution et nous n'avons pas le droit d'avoir une journée de réflexion et d'avoir une pensée pour le fondement de notre pays comme l'a fait de nombreux pays dans le monde. Nous sommes un peuple de colonisé et peureux comme disait Michel Chartrand. Il n'y a aucune éducation politique dans la province de Québec, et je rajouterais dans le Canada. La Reine était la seule monarque à avoir un respect pour le français et la seule figure impérialiste britannique à aimer les Canadiens français et qui parlait parfaitement la langue de Molière. Elle adorait les gens qui s'unissaient, comme l'ont fait nos ancêtres. Elle a vécu la décolonisation de plusieurs États partout dans le monde, mais elle admirait la sagesse des Canadiens et elle respectait la confédération canadienne ainsi que l'unité canadienne.



La fin d'une génération


Elisabeth II avait vécu la Seconde Guerre mondiale, ainsi que la construction du mur de Berlin et sa chute avec la fin du communisme. Elle a combattu l'apartheid en Afrique du Sud. Elle a vécu le Brexit, ainsi qu'une pandémie mondiale. Son premier Premier ministre britannique sous son règne n'était nul autre que Winston Churchill. Je suis touché, car c'est la fin d'une histoire, d'une époque historique. C'est une génération qui disparaît tranquillement et qui se sont battu pour la paix et l'unité dans le monde et, ironiquement par rapport à la monarchie, pour la démocratie et la liberté. Ce sont nos parents, nos grands-parents ou bien nos arrière-grands-parents. Ce sont ceux et celles qui ont combattu le nazisme et le communisme et qui ont vu les atrocités de la guerre. C'est une génération plein de sagesse. Bref, c'est la fin de la génération silencieuse qui s'éteint silencieusement.

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